BubbleCity
Le Monde au fond de l'eau...
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| | | Contexte du JDR |  |
| | | Auteur | Message |
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Michael Stephens
Messages : 22
Date d'inscription : 10/09/2009
| Sujet: Contexte du JDR  Ven 11 Sep - 17:18 | |
| 20 Juillet 2046
"C'est la panique sur les continents de la planète bleue, celle que l'on appelle Terre. Il y a quelques jours, un papier a été écrit par les plus éminents scientifiques de notre temps: Rupert Hankels, Jason Burt et Igor Mandovski, disant que la fin du Monde était proche. Bien sûr, cette affirmation a été criée à toutes les époques pour de multiples raisons, en passant de la folie à la croyance ainsi que pour des raisons économiques. Mais cette fois, il semble que ce soit une prédiction sur base purement scientifique. "Depuis deux jours, le ciel est couvert de nuages plus dense en électricité qu'il n'a jamais été mesuré!" a affirmé le docteur Burt. Les hommes de science se sont réunis au sommet pour discuter de cette découverte alarmante, et il en est ressorti que tous les êtres vivants à la surface de la terre étaient en danger. Les météorologues ont étudié le ciel et ont affirmé que des éclairs et des tempêtes, plus violentes que toutes celles connues jusqu'à maintenant, allaient ravager la surface de notre planète. "Il ne reste que très peu de temps avant que tout cela ne se produise" nous a encore affirmé le docteur Burt. Les chefs d'Etats se sont donc rencontré pour trouver une solution qui, nous l'espérons, sera efficace. En attendant, je vous souhaite tout de même une bonne soirée, et à bientôt avec de meilleurs nouvelles, nous l'espérons."
Un grand homme au teint basané et aux cheveux noirs se leva, éteignit le poste de télé puis se retourna vers ceux qui étaient à la tête du monde humain.
"Il faut absolument trouver une solution pour que les hommes se réfugient quelque part!" dit-il
"C'est impossible! On ne peut pas sauver tout le monde! Quelque soit la solution, nous n'avons pas le temps, ni les moyens."
Des cris fusèrent de tous les côtés de la pièce. Personne ne pouvaient réellement admettre de ne sauver que quelques personnes, en imaginant qu'une solution existe. Pendant quelques minutes, on n'entendit que cris de colères, injures et soupirs. Après cette information télévisée, la panique allait gagner le monde entier et tout ne serait plus que chaos. Les personnes qui avaient le poids de l'humanité sur les épaules ne savaient plus que faire. C'est alors qu'un petit homme à lunettes et avec une calvitie naissante entra. Il semblait confiant, mais personne ne fit attention à lui. Il se positionna devant l'écran et toussota pour que les personnes présentes l'écoutent. Il n'eut pas énormément de succès, et recommença deux ou trois fois. Enfin, une femme blonde proche de la cinquantaine se tourna vers lui d'un air exaspéré.
"Qu'est-ce que vous faites ici vous?" demanda-t-elle
"Je suis le docteur Schitz, et je pense avoir une solution à votre problème." répondit-il d'un air tout à fait naturel et calme
Le silence se fit et tous les regards ce tournèrent vers ce petit homme qui, à première vue, ne payait pas de mine. Tous le regardaient d'un air étonné, curieux ou énervé. Satisfait de ce changement de comportement à son égard, il se racla la gorge une nouvelle fois et inséra une petite carte dans la télévision. Un dessin apparut. Il s'agissait d'une image très ancienne, d'une bulle sous l'océan. L'Atlantide, cette histoire que l'on racontait aux enfants d'une île immergée. Tout le monde fut surpris et la colère commença à remonter. Sentant l'atmosphère de la pièce changer, le petit homme s'empressa d'expliquer sa "solution".
"J'ai créé un appareil capable de reproduire ce genre de bulle sous eau et qui résiste à une forte pression."
Il sortit de la pièce d'un pas rapide pour y revenir quelques instants plus tard, chargé de matériel étrange. Il installa ce dont il avait besoin pour sa démonstration, une sorte de grand bocal à poisson entièrement fermé reconstituant les fonds océaniques à moitié rempli d'eau, et mit tout en route. Les regards étaient fixés sur lui et ses mouvements, avec l'espoir qu'il disait vrai. La machine commença à vrombir. Bientôt, on vit apparaitre une demi-bulle qui isolait le sol de l'eau. Cette bulle grandissait et fit bientôt la moitié du bocal. Le petit homme appuya alors sur un bouton et la bulle cessa de grandir. Les regards se levèrent vers lui.
"Comment pouvez-vous savoir si c'est vivable et si c'est faisable en grand et sous forte pression?" demanda l'homme basané
"Grâce à ceci."
Il se baissa et prit une boite qui ressemblait à un micro-onde et y plaça délicatement le bocal.
"Ceci est un appareil qui reproduit la pression subie par les objets et autres à une force de pression variable."
Vu le regard suspicieux de certaines personnes dans la pièce, il les regarda droit dans les yeux, prenant un air de directeur d'école qui rencontre un élève turbulent.
"Je vous assure que c'est un appareil scientifique agréé, utilisé dans les plus grands laboratoire du monde. Vous pouvez l'essayer vous-même si vous voulez."
Pour confirmer ses dires, il prit une balle de sport qu'il introduisit dans la machine.Il appuya sur un autre bouton, on entendit un moteur se mettre en route. Après quelques instant, on entendit un bruit retentissant provenant de l'appareil. La balle avait explosé sous l'effet de la pression. Les regards moqueurs disparurent et le scientifique put continuer sa démonstration. Il introduisit le bocal et recommença le petit manège, mais, cette fois-ci, rien ne se passa. Puis il sortit l'aquarium et l'ouvrit en enlevant le dessus et laissa tomber sur la bulle qui semblait si fragile un bic qu'il avait dans sa poche. La bulle resta intacte et le bic tomba dans l'aquarium. Schitz leva la tête d'un air satisfait.
"Si vous avez besoin de plus de sûreté pour vérifier si c'est solide, touchez-la. Elle ne cassera pas."
L'autre approcha lentement son doigt, peu sûr de lui-même. Quand celui-ci toucha la surface de la bulle, elle eut l'air de se durcir et il eut beau appuyer, elle ne cassa pas. Tout le monde était ébahi.
"Et pour la taille?" redemanda quelqu'un
"Je l'ai essayé dans ma piscine, moi en-dessous. C'est tout à fait viable. J'y ai même passé la soirée. Je n'ai aucun doute de la faisabilité du projet en encore plus grand."
Tout le monde applaudit et se leva pour lui serrer la main. Mais une question restait en suspend, et personne n'osait la poser, étant presque sûr de la réponse qui serait énoncée. Quelle taille pouvait atteindre la bulle et combien de personnes pourraient y être abritées.
Car il était certain qu'on ne pourrait accueillir des milliards de personnes sous une bulle, quelque taille qu'elle fusse. Devinant l'embarras face à cette question que lui-même s'était posée, il les regarda d'un air grave.
"Le maximum pouvant être contenu est de un milliard de personnes. Cela ne suffit pas, mais il n'est pas possible d'en mettre plus. Sans compter l'oxygène et autres besoins vitaux."
A ces mots, certains se rassirent, brisés dans leur enthousiasme, d'autres restèrent là, immobiles, pensant à la catastrophe que cela engendrait. Il faudrait choisir ceux qui pourraient vivre, et ceux qui devraient mourir. Quelque chose qui n'était pas humainement imaginable. On ne pouvait penser à l'éventualité de trier les gens dans le but de décider qui ne pouvait pas venir. Le docteur Schitz les regarda l'air grave. Il savait que c'était une mauvaise nouvelle après l'espoir, mais tels étaient les faits. Il était impossible de faire tenir les dix milliards sous une seule et même bulle. A cet instant, le petit homme eut l'air d'un illuminé. Il se frappa un coup dans les mains et leva les yeux vers les chefs d'Etats.
"Il suffit de faire plusieurs bulles!"
Des rires fusèrent de tous les côtés de la pièces. Les gens se tapaient dans le dos, un sourire franc collé au visage. Voilà, la solution était trouvée! Mais il fallait encore construire les deux autres appareils pour fabriquer les deux bulles supplémentaires.
"Il me faut des fonds et du matériel." dit-il
Les dirigeants lui promirent tout ce dont il avait besoin et il partit donc, satisfait et heureux. Dès qu'il eut de quoi faire les appareils suivants, il se mit au travail, sans relâche, jour et nuit. Il ne dormait pour ainsi dire plus et carburait au café noir pour se tenir éveillé. Les jours passaient, le stress et la panique montaient parmi les terriens, moqués par certains qui ne croyaient pas à cette fin du monde. Mais les choses étaient loin d'être finies. | |
| | | | Michael Stephens
Messages : 22
Date d'inscription : 10/09/2009
| | Sujet: Re: Contexte du JDR Sam 12 Sep - 12:36 | |
| 7 Mai 2047
Les machines étaient enfin terminées et Schitz épuisé de tout ce travail. En un an, il avait passé plus de nuits blanches à travailler que de jours à se reposer. Les choses sur Terre avaient déjà fort évolué. Les gens sortaient très peu de chez eux et perdaient espoir. On ne leur avait pas dit pour l'invention de Schitz. Seulement qu'on pensait avoir trouvé une solution mais que l'on continuait de chercher d'autres possibilités, un mensonge bien évidemment, mais il fallait que les gens garde un rien de moral. Cette technique avait presque échoué. Soit la population se cloitrait comme elle pouvait, priant jour et nuit pour leur salut, soit elle niait toute cette histoire. Mais cela ne changeait rien à ce qui allait arriver, dans peu de temps maintenant. Le scientifique appela son président pour le mettre au courant qu'il avait fini, et celui-ci l'en remercia chaleureusement. Ils auraient tous une dette envers lui. Dans le premier avion pour Washington, il rencontra le président, une fois de plus. Ils allaient maintenant voir si tout ce travail servait, en quelque sorte, à quelque chose. Des sous-marins avaient été construits pour pouvoir accueillir plusieurs milliers de personnes et résister à la pression océanique. C'est de cet endroit que Schitz put voir l'énormité de son travail. Des émetteurs furent jetés dans l'eau, à une distance suffisamment grande pour que les bulles aient une taille conséquente et que quelques milliards d'hommes puissent y vivre. Une fois le système lancé, les bulles commencèrent à s'élargir. Le sous-marin dans lequel se trouvaient le scientifique, le président de Washington et les marins dut reculer rapidement pour ne pas être heurté par la bulle. Quand celle-ci, ainsi que les autres, eurent atteint une taille suffisamment grande, Schitz appuya sur le bouton pour qu'elles s'arrêtent de grandir. Instantanément, le mouvement s'arrêta. Le scientifique entra dans un petit sous-marin annexe, le mit en route, et s'approcha de la bulle la plus proche. Il eut du mal à le contrôler et un courant qu'il n'avait pas senti auparavant le poussa vers la bulle. Se préparant au choc, il se replia sur lui-même, les bras autour de la tête. A sa grande surprise, il ne sentit aucun choc. Etonné, il se redressa et vit qu'il se trouvait à moitié dans la bulle. Le sous-marin y était entré presque entièrement, sans que la bulle n'éclate ou ne le repousse. Il éclata de rire. Ivre de bonheur, tout le monde remonta à la surface. Les bulles étaient en place, et qui plus est, les sous-marins pouvaient y entrer sans les abimer.
...
Cette fois, la nouvelle fut annoncée à la presse. Il faudrait longtemps pour que les bulles soient viables, mais, au moins, ils avaient un endroit où aller pour échapper aux foudres. Mais la nouvelle ne serait pas bonne pour tous. Car il avait été décidé que les personnes malades ou trop âgées ne pourraient pas venir. La nouvelle fut accueillie avec peu de joie. Il était évident que personne ne voulait rester, sauf ceux qui ne croyaient pas à toute cette histoire, ni abandonner un ami ou un membre de sa famille. Mais les choses étaient déjà bien mieux que cela n'aurait dû l'être en premier lieu. Pendant un an, les travaux sous marins firent rage. On construisit tout ce qu'il fallait dans les villes, et qui étaient nécessaires. Les endroits de divertissement seraient construits plus tard. Des maisons, des magasins, des écoles, etc. Chacune des trois ville-bulles avait ce dont elle avait besoin. Enfin, on demanda aux gens de se diriger vers un endroit précis par région, et d'embarquer dans l'un des sous-marins mis à disposition. Les adieux se firent difficilement à ceux qui ne pouvaient accompagner, et au fur et à mesure, le sol se vidait de ses habitants. Au bout d'un mois, ne restèrent sur terre que les gens malades, trop âgés ou ceux qui niait toute fin du monde. | |
| | | | Michael Stephens
Messages : 22
Date d'inscription : 10/09/2009
| | Sujet: Re: Contexte du JDR Sam 12 Sep - 13:36 | |
| 24 Juin 2050
Voilà deux ans maintenant que les bulles sont viables. Les hommes n'ont jamais oublié ceux restés à la surface ni la vie qu'ils y menaient avant. Mais les choses ont évoluées et tout le monde s'est fait à cette vie sous marine. Certains continuent à aller voir de temps en temps la surface, mais peu d'entre nous le font. Car tout là-haut n'est que tristesse et mort. Le ciel est toujours aussi couvert qu'en 2046 et les rayons du soleil ne percent presque plus. Quelques-uns de ceux qui sont ici pensent que la tempête se déchainera une fois que le soleil aura disparu entièrement. La peur nous saisit parfois de penser que nous ne sommes peut-être pas aussi en sécurité ici que nous voudrions bien le croire. Mais tout le monde se tait et n'ose pas poser de question. Après tout, la vie ici n'est pas si désagréable. Nous vivons presque comme à la surface. Les adultes travaillent, les enfants vont à l'école, les règles sont les mêmes que sur terre. Il y a un tribunal, une école maternelle, primaire, secondaire et une université dans chaque ville, ainsi qu'une église, des magasins, un cinéma, des restaurants. Notre vie ici est quasi identique à celle que nous menions là-haut. Schitz est maire de la plus grande ville, et il a modifié ses bulles pour qu'elles recyclent l'oxygène et transforme l'eau de mer en eau potable. Le mouvement de l'eau contre ces bulles nous fournit de l'électricité en quantité. Oui, la vie ici n'est pas si mal. Pourtant, il nous arrive de regretter la lumière du soleil et sa chaleur, les fruits et légumes, le chant des oiseaux. Cependant, nous avons des fruits de mer, des algues, et si l'on tend un peu l'oreille, on peut entendre le chant des baleines, si beau et apaisant. Enfin, à première vue, tout ici semble fait comme si nous étions à l'air. Il y a des parcs, des animaux que nous avons réussi à emmener avec nous, etc. Si tout n'était pas noir autour des bulles, on pourrait réellement croire être à la surface, sans voitures ou autres polluants, cependant. Car, oui, il a été démontré par les scientifiques que tout ce qui avait causé les nuages, et tout ça, n'était que la conséquence de la pollution. Une belle planète que nos ancêtres nous ont laissé! Remarquez, moi, je ne me plains pas. La seule chose qui reste à savoir c'est.. et vous? Allez-vous aimer cette vie sous marine? | |
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